NARCOHOMICIDE

Le mot narcohomicide a été ajouté au dictionnaire d'eXionnaire afin d'apporter une alternative au néologisme officiel narchomicide, jugé médiocre. En effet, dans narchomicide, le C de narc- et le H muet de homicide forment une séquence "ch" trompeuse du point de vue de la prononciation. En outre, la séquence "arch" risque de fourvoyer vers la racine grecque arkhós (cf anarchie, énarchie). L'usage d'un trait d'union n'aurait pas été injustifié : narc-homicide. Quant à la variante narcomicide (attestée dans plusieurs articles de presse), elle résout certes ce problème de prononciation mais peine à véhiculer la notion d'homicide. En français, les mots utilisant le suffixe -CIDE (comme insectide, infanticide ou féminicide) sont tous formés de la même manière, à savoir que leur partie initiale correspond à la personne victime du meurtre. Si bien que dans narcomicide, on ne comprend pas vraiment si la victime, c'est la drogue (préfixe NARCO-), un hypothétique "narcome" (une tumeur proche du sarcome ?), ou un narcotrafiquant (et dans ce cas, le terme ne répond exactement pas aux attentes, car un homicide commis dans un contexte de narcotrafic ne touche pas forcément un trafiquant, mais parfois un simple passant ou un policier).

En revanche, narcohomicide (homicide lié au narcotrafic) est un terme facilement compréhensible, forgé de la même manière que son cousin narcobanditisme (banditisme lié au narcotrafic) ; d'ailleurs, il bénéficie déjà de plusieurs occurrences sur Google.

À lire : un article de France24 sur l'origine du mot narchomicide : Le "narchomicide", cet homicide qui diffère du règlement de comptes.